e-Games France 2017 - Le joueur en ligne : profil socio-démographique

Les profils socio-démographiques présentés ci-dessous s'appuient sur la dernière enquête épidémiologique ("e-Games France 2017") réalisée sur un panel d'internautes par l'Observatoire des jeux sur la pratique des jeux d'argent et de hasard sur Internet.

La pratique de jeux d’argent et de hasard (JAH) en ligne est une activité plutôt masculine : les deux tiers des joueurs en ligne sont des hommes. Cette moindre participation des femmes varie cependant fortement selon la nature du jeu. Ainsi, les paris (sportifs, hippiques, financiers, e-sport) et le poker sont des pratiques où les femmes sont encore moins représentées. À l’inverse, les femmes sont un peu plus présentes sur les jeux de loterie et les machines à sous ou jeux de casino, activités pour lesquelles elles représentent 4 joueurs sur 10.

Les joueurs en ligne, âgés en moyenne de 38 ans, constituent en moyenne une population plus jeune que la moyenne des internautes. Ceux qui pratiquent les jeux de loterie (40 ans) et les paris hippiques (41 ans) en ligne sont plus âgés que les adeptes des autres jeux. Parmi ces derniers, ceux qui s’adonnent aux paris financiers (32 ans) et les parieurs de e-sports (33 ans) sont les plus jeunes.

La population des joueurs en ligne est un peu plus diplômée et composée d’individus appartenant à des catégories sociales un peu supérieures par rapport à la population française des internautes. Ces deux caractéristiques sont plus ou moins marquées selon le type de jeu. Les pratiquants de jeux de loterie, paris hippiques, machines à sous et jeux de casino appartiennent à des milieux sociaux ou culturels plus modestes que les pratiquants des autres jeux.

 

L’évaluation des pratiques problématiques de jeu repose dans cette enquête, comme dans les précédentes enquêtes en France, sur l’Indice Canadien du Jeu Excessif (ICJE). Si la part de jeu excessif peut varier très fortement selon la nature des jeux pratiqués, certains facteurs sociodémographiques apparaissent également comme des marqueurs du jeu problématique. Être un homme, jeune, diplômé, être actif ou chômeur ou étudiant, avoir de faibles revenus sont des caractéristiques liées à une plus forte proportion de jeu excessif.

 

Facteurs socio-démographiques associés au jeu poblématique

    Prévalence jeu excessif (%) OR * Test **
Genre Femme 9,9 ref. -
Homme 14,7 1,57 * * *
Age 18 à 34 ans 21,1 6,64 * * *
35 à 54 ans 10,0 2,75 * * *
55 ans et plus 3,9 ref. -
Diplôme Bac ou moins 10,5 ref. -
Bac +2/3 15,3 1,54 * * *
Sup Bac + 3 13,2 1,29 *
Statut matrimonial Vie maritale 13 ref. -
Célibataire 14,7 1,16 n s
Divorcé ou séparé 6,4 0,45 * *
Veuf (ve) 13,4 1,04 n s
Activité et catégorie sociale Actifs: CSP inférieure 14,3 5,00 * * *
Actifs: CSP supérieure 16,2 5,79 * * *
Actifs: CSP intermédiaire 14,3 5,01 * * *
Inactifs: Chômeurs 9,2 3,03 * * *
Inactifs: Etudiants 21,0 7,96 * * *
Inactifs: Retraités 3,2 ref. -
Ressources financières Moins de 1 500 € 22,3 2,86 * * *
1 500 €  à  3 000 € 14,1 1,64 * * *
Plus de 3000 € 9,1 ref. -
* Odds Ratio : mesure de la force d’une association avec un facteur étudié, ici le jeu excessif
* * Niveau de signification :  * p ≤ .05,  ** p ≤ .01,  *** p ≤ .001,  ns:non significatif.
Guide de lecture :  Un homme majeur à 1,57 fois plus de “chance” d’être un joueur excessif qu’une femme joueuse
Source : “e-Games France 2017”, ODJ